l’égalité sociale est le graal qui est brandit pour essayer de donner sa place à la femme dans le monde du travail et des opportunités.
Un discours qu’on entendra bien souvent dans le discours des femmes soucieuses de l’égalité homme femme dans le monde actuel.
Ce chemin est-il aussi sensé qu’on le prétend?
Une analyse profonde s’impose et quoi de mieux que de prendre comme modèle les pays scandinaves.
Qui depuis des décennies et de façon générale, promeuvent l’égalité entre les sexes et plus particulièrement en ce qui concerne l’emploi des femmes.
Cette politique a largement contribué à la croissance économique des pays nordiques au cours des 50 dernières années.
Le tableau semble bien beau décrit ainsi; mais la réalité est toute autre.
Les écarts dans les différents secteurs d’activités avant introduction des lois sur l’égalité sont beaucoup plus importants qu’avant.
Les femmes sont toujours à la traîne des hommes en matière de rémunération, de gestion et de propriété d'entreprise.Les femmes bien qu’il y ait une politique d’égalité en place dans ces pays préfèrent en grande majorité les secteurs publics moins bien rémunérés.
Pire dans le domaine des STEM (Science, Technology, Engineer, Maths) et c’est malheureusement cela la réalité.
Si les pères de famille nordiques prennent plus de congé parental que partout ailleurs dans le monde, la répartition des tâches parentales entre les sexes est loin d'être égale. En Islande et en Suède - qui ont les politiques les plus généreuses - près de 30 % du congé est pris par les pères, tandis qu'en Norvège, ce chiffre dépasse à peine 19 %, et la proportion tombe à 11 % au Danemark et en Finlande, selon le rapport The Nordic Gender Effect at Work.
Le rapport souligne également deux défis permanents : les femmes sont plus susceptibles de travailler à temps partiel et elles consacrent plus d'heures que les hommes aux tâches ménagères ou à la prise en charge de parents âgés.
On ne peut pousser vers un monde tout égalitaire car on risque d’avoir l’effet complètement inverse.
Ce n’est pas des lois qui vont changer des milliers d’années d’évolution et le forcing au regard des pays scandinaves montrent que cela n’est jamais un chemin viable.
Au regard de ce constat, que peut-on dire sur notre cas Malien?
Nous sommes passés du stade où les femmes ne pouvaient pas travailler à celui où elles commencent de + en + à vouloir une indépendance financière et elle le peut.
Aussi, plus la Femme vieillit, si elle a un peu de bon sens, plus sa famille devient importante pour elle.
Alors oui, des exceptions existent toujours mais en connaissez-vous beaucoup qui sacrifie leur famille au détriment de leur carrière?
Essayer d'égaliser les chances et les choix est un bon moyen de s'engager sur la voie du succès.
Vouloir justifier l’écart de salaire entre homme et femme uniquement sur le genre est une hérésie sans nom.
Les hommes travaillent plus longtemps, ont des emplois plus dangereux, sont plus susceptibles de se déplacer, de travailler à l'extérieur.
Le débat n’est pas de dire que la femme ne peut faire cela mais combien de femmes le font?
Aussi, les changements voulus pour le droit des femmes dans nos contrées sont pour la plupart importées et ne prennent pas en compte nos contextes socio-culturels.
Je ne dis pas que les changements voulus ou demandés ne sont pas pertinents ou ‘justes’, mais faire fis de la réalité du terrain est de gagner de l’argent pour prêcher dans des paroisses vides car les femmes engagées dans ce canevas seront là à dire les mêmes choses dans les 50 prochaines années.
Pour moi, contextualiser cette démarche, c’est rendre plus facile l'adhésion d’une grande majorité de femmes à cette cause de leur émancipation mais qui ont peur de cette main occidentale invisible qui a fait du féminisme une arme politique et idéologique.
Cela est d’autant plus vrai que certaines multinationales même au Mali commencent subtilement à vouloir introduire un 3ème genre neutre dans leurs formulaires, une prochaine bombe à retardement.
Le féminisme commence à devenir une arme idéologique qui brandit les sentiments pour faire passer les lois et pour moi c’est une mauvaise approche.
Autant le patriarcat nous tue aujourd’hui, autant le féminisme tel que je le vois défini nous mènera dans la même direction. On ne corrige jamais une injustice par une autre.
Il n’y a pas de victoire collective en arpentant ces chemins et je pense vraiment que notre survie collective ne sera nullement dans l’oppression d’un genre par rapport à un autre.
“Ce qui est sûr, plus un pays devient égalitaire, plus la différence, les écarts entre les hommes et les femmes augmentent, ils ne DIMINUENT PAS!”
Eric Keita
Je ne sais pas si j’aide dans ce débat, mais je partage avec vous mes dames mon point de vue.
Ceci est une modeste invitation de ma part pour échanger sur ce sujet qu’est le droit des femmes dans cette période importante.
Les hommes sont finalement gentils, on vous consacre 1 jour (this is a joke …).